Une injection dans le deltoïde peut-elle stimuler les muqueuses respiratoires ? La réponse est "Non"... Alors, comment les vaccins peuvent-ils être efficaces ?
Mythe de l'efficacité des vaccins (2e partie) : Un mensonge de 30 ans sur des vaccins mal placés - Covid Myth Buster News Version Française
En matière de vaccins, plus que toute autre chose, le diable est dans le détail.
L'efficacité des vaccins peut être très binaire et l'échec complet est assez facile. Le système immunitaire étant un bio-logiciel sophistiqué, la sensibilité est très forte. Chaque détail, chaque étape du processus, est essentiel : la zone d'injection, l'outil d'injection, le contexte immunitaire du patient, le calendrier ... L'endroit et la manière dont vous injectez le produit peuvent faire ou défaire l'efficacité totale du vaccin.
Il y a quelques années, j'ai eu la chance d'effectuer une immersion dans la technologie d'un vaccin anticancéreux de nouvelle génération, en conseillant une entreprise pionnière dans le domaine de l'immunothérapie à Paris. Alors que je comparais leur technologie à celle de la concurrence, je me souviens avoir été surpris par les efforts, le temps et l'argent qu'ils avaient consacrés à la mise au point de l'administration du vaccin. Il s'agissait d'années de développement supplémentaire, et donc de millions de dollars investis, pour tester où et comment administrer au mieux le vaccin.
Pourquoi ? Pourquoi avaient-ils accordé autant d'attention à l’administration, et pas leurs concurrents ? Eh bien, c’est là que rentre en compte le souci du détail... et cela a porté ses fruits, puisque l'entreprise obtient des taux de réponse proches de 90 %, alors que ses concurrents atteignaient moins de 10 %... une différence énorme qui pourrait permettre de sauver des millions de personnes atteintes du cancer.
Lors du développement accéléré des vaccins anti-COVID, l'accent a été mis essentiellement sur la mise au point du bon "code" à transférer au système immunitaire, principalement le code relativement étroit de la protéine de pointe (Spike), comme vous le savez tous maintenant. Ils se sont également concentrés sur le meilleur vecteur - la nanoparticule lipidique - et sur les processus de fabrication optimaux. Cependant, l'efficacité du vaccin dépend de nombreux autres facteurs. Il fallait adopter une approche systémique, et non une approche axée sur une solution précise. Il ne suffit pas de trouver et de présenter les bons antigènes - avec la bonne qualité - au système immunitaire, même emballés dans la dernière et la meilleure technologie...
Malheureusement, après un an de vaccination et 9,5 milliards de doses, l'échec vaccinal est visible et admis par tous: transmission imprévue, explosion des cas... Si l'on en croit " World in Data ", nous avons eu 240 millions d'infections en 2021 - alors que nous avons vacciné comme jamais auparavant. Nous n'en avions eu que 70 millions en 2020, lorsque nous n'avions pas de vaccins...
Si l'on se base sur le nombre de cas, le vaccin n’a même pas entamé l'épidémie.
Que ce soit par la panique induite par les médias, par pure incompétence, ou peut-être par une corruption habituelle, les parties prenantes en charge des vaccins ont présenté un récit complètement faux sur l'efficacité du vaccin anti-COVID.
Depuis près d'un an maintenant, j'expose deux incohérences fondamentales en termes de la localisation de l'immunité induite par le vaccin, qui rendent presque impossible toute efficacité de ces vaccins :
Comment une injection dans le deltoïde peut-elle stimuler une immunité dans les muqueuses ?
Les virus respiratoires comme le SRAS-COV-2 se propagent généralement dans les muqueuses : bouche, nez, tube digestif et poumons. Pour arrêter la propagation dans le mucus, notamment dans les poumons, il faut y stimuler un arsenal immunitaire préventif. C'est exactement ce qui se produit lorsqu'on se remet d'une infection naturelle : une immunité stérilisante est fournie par de puissantes cellules T et B résidentes à mémoire - ainsi que par des anticorps IgA neutralisants - qui sont positionnés en grand nombre comme une force sentinelle pour tuer dans l'œuf tout début d'infection.
J'ai longuement abordé cette question dans mon article de juin comparant l'immunité naturelle et l'immunité induite par le vaccin, ainsi que dans l’article d'août sur l'immunité préexistante. Je ne suis pas le seul à penser de la sorte; de nombreux scientifiques de renom partagent le même point de vue selon lequel les vaccins intramusculaires ne peuvent pas fonctionner pour les virus des muqueuses :
Le professeur Sucharit Bhakdi, en Allemagne, dans un article récent intitulé " Why intramuscular COVID-19 vaccination must fail " (Pourquoi la vaccination intramusculaire contre le COVID-19 doit échouer) a avancé cet argument (voir vidéo).
Le professeur Edward J. Steele, d'Australie, dans une récente interview sur Asia Pacific Today intitulée "The Origins of Covid-19 & Why The Vaccines Don't Work" (Les origines de la Covid-19 et pourquoi les vaccins ne fonctionnent pas) a également fait le même constat.
Le professeur Michael W. Russell, aux États-Unis, a laissé entendre la même chose dans un article intitulé "Mucosal Immunity in COVID-19 : A Neglected but Critical Aspect of SARS-CoV-2 Infection".
En 1992 déjà, McGhee et al, dans un article intitulé "The mucosal immune system : from fundamental concepts to vaccine development" (Le système immunitaire des muqueuses : des concepts fondamentaux au développement de vaccins), avaient signalé cette erreur.
"Il est surprenant qu'en dépit de notre niveau actuel de compréhension du système immunitaire muqueux commun, presque tous les vaccins actuels soient administrés aux humains par voie parentérale1. L'immunisation systémique est essentiellement inefficace pour l'induction de réponses immunitaires muqueuses." McGhee et al, 1992
Le professeur Akiko Iwasaki2 à Yale, a démontré, dans une étude très intelligente, que seul un vaccin muqueux peut être pleinement efficace contre l'herpès sexuel, car il stimule les cellules T mémoires résidentes de la muqueuse. Elle et son équipe ont "associé"3 le flux sanguin d'une souris naïve avec celui d’une souris immunisée avec des cellules T résidentes et circulantes. Elle a ainsi pu comparer l'efficacité de l'immunité muqueuse à celle de l'immunité systémique, la souris naïve ne bénéficiant que des cellules T à mémoire circulante. L’immunité mucosale l'emporte largement. Les cellules T circulantes ont aidé dans un deuxième temps, mais dans le cas du SRAS-COV-2, tous les adultes ont des cellules T circulantes à mémoire en raison de l'immunité croisée4 d'autres rhumes courants. En d'autres termes, si les vaccins anti-COVID ne créent pas d'immunité mémoire résidente dans les muqueuses, leur utilité est nulle ou très limitée. Cette vidéo vous aidera à mieux comprendre (32').
En conclusion, il est très peu probable qu'un vaccin intramusculaire puisse un jour être efficace pour stopper le COVID ; les vaccins sont injectés au mauvais endroit, le muscle, trop éloigné du point d'entrée du virus pour y stimuler une quelconque réponse. Ceci n'est pas lié aux technologies ARNm ou ADN, les vaccins à virus atténués sont également inefficaces de facto.
Il s'agit simplement d'une question de localisation de l'endroit où le vaccin est administré... Et le fait que des millions de personnes aient été vaccinées contre la grippe dans le bras chaque année depuis des décennies, très probablement inutilement, ne devrait pas changer cette réalité....
Étant donné que les fabricants de vaccins et les autorités de santé publique mettent l'accent sur les anticorps, vous vous dites probablement tous :
- "Hey Marc ? ! Et les anticorps neutralisants ?"
La question est la suivante : que peuvent faire les anticorps pour arrêter une propagation qui se fait de cellule à cellule ?
Pour commencer, les anticorps induits par le vaccin sont également mal placés ... ils circulent dans le sang, loin du mucus. Et, même si quelques anticorps devaient migrer vers les muqueuses, ils seraient très peu utiles contre un virus qui se propage de cellule à cellule (voir image ci-dessous). Fondamentalement, la propagation de cellule à cellule signifie que l'expansion du virus se produit hors de portée des anticorps (du moins avant Omicron). Les anticorps ne peuvent pas se lier aux virus qui se trouvent à l'intérieur des cellules, seuls les lymphocytes T peuvent chasser les virions à l'intérieur des cellules en ordonnant aux cellules infectées de s'autodétruire...
Propagation intercellulaire du SRAS-COV-2 5
Imaginez que vous voulez attraper quelqu'un lorsqu'il sort d'un bâtiment, et qu'il ne le fait jamais : il utilise en fait des tunnels d'un bâtiment à l'autre. Eh bien ces vaccins sont essentiellement inutiles parce que non seulement le virus utilise des tunnels, mais vous n'êtes même pas dans la même ville !
Le virus est à l'intérieur d'un bâtiment de Mucustown tandis que les anticorps sont à l'extérieur d'un bâtiment de Bloodville !
Ça ressemble à un rendez-vous manqué pour moi. Et vous? Qu'en pensez-vous ? ...
Parentéral : administré ou se produisant ailleurs dans le corps que dans la bouche et le canal alimentaire.
Le Pr Akiko Iwasaki est un chercheur du HHMI et professeur Waldemar Von Zedtwitz du département d'immunobiologie et du département de biologie moléculaire, cellulaire et développementale de la Yale School of Medicine. Ses recherches portent sur les mécanismes de défense immunitaire contre les virus au niveau des surfaces muqueuses.
La parabiose associe deux organismes vivants qui sont réunis chirurgicalement et développent des systèmes physiologiques uniques et partagés, ici la circulation sanguine.
L'immunité croisée est une immunité efficace conférée par des infections antérieures avec des virus "cousins", une forme de vaccination naturelle.
Source : Analyse ultrastructurale des interactions entre le SRAS-CoV-2 et la cellule hôte par microscopie électronique à balayage à haute résolution.